Aujourd’hui, le gaz naturel répond à près de 40 % des besoins énergétiques du Canada, et l’énergie gazière est prête à prendre son essor grâce aux innovations relatives aux nouveaux combustibles, tels que le gaz naturel renouvelable (GNR), l’hydrogène et les technologies de captage du méthane. Cependant, alors que le gaz naturel s’impose comme un combustible essentiel pour les Canadiens, l’industrie doit relever de sérieux défis en matière de politique publique. Selon nous, les décideurs politiques n’ont pas encore pleinement pris conscience du rôle vital du gaz naturel dans la résolution du trilemme énergétique : soit la conciliation de l’accessibilité, de la fiabilité et de l’acceptabilité en matière d’énergie.
L’abordabilité de l’énergie est une préoccupation particulièrement pressante aujourd’hui, et cette préoccupation de consommation à un coût raisonnable touche également tout ce que nous utilisons et faisons. Pour pratiquement tous les usages et dans presque toutes les régions du pays, le gaz naturel et l’infrastructure qui l’achemine constituent la solution énergétique la plus abordable pour les Canadiens, et celle-ci peut même procurer bien d’autres avantages. D’autre part, la fiabilité devient une préoccupation croissante, alors que nous constatons nombre de défaillances matérielles du réseau électrique partout au pays; et les demandes d’électrification accrue ne font qu’aggraver les choses. Les pannes d’électricité et les coupures de courant ne devraient pas se produire, et l’industrie de l’électricité de ce pays déploie beaucoup d’efforts pour les éviter, mais les pressions politiques exigeant trop du réseau électrique risquent d’en provoquer davantage. Le réseau de gaz naturel peut également être utile à cet égard : la fiabilité de l’approvisionnement en énergie dépend de la prise de conscience de toute l’importance du réseau gazier canadien; parler de son élimination progressive est irresponsable et promet un avenir énergétique beaucoup moins fiable. Finalement, l’acceptabilité — qu’il s’agisse de l’acceptabilité relative aux émissions, aux lignes électriques, aux éoliennes ou à tout autre aspect — est une préoccupation constante pour tous les Canadiens. Ces trois considérations doivent être prises en compte dans le débat sur l’énergie, tant au Canada qu’ailleurs.
Dans ce numéro, nos commentateurs politiques présentent leurs différents points de vue sur le trilemme énergétique et sur la manière dont on peut concilier l’accent porté actuellement sur les émissions de GES (un aspect de l’acceptabilité) avec la fourniture d’une énergie abordable et fiable pour les Canadiens.
Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Mme Danielle Smith, première ministre de l’Alberta, afin de discuter des pistes qui permettront aux gouvernements et à l’industrie de travailler ensemble et d’offrir aux Canadiens un avenir énergétique sûr — fondé sur une énergie qui permet de concilier les trois éléments du trilemme énergétique.
Nous examinons aussi la croissance de la propriété transfrontalière des compagnies de gaz, et nous demandons pourquoi les États-Unis semblent représenter un meilleur marché pour la croissance de nos compagnies que le Canada.
Nous dressons le profil de JeanBenoit Trahan, président de Gazifère, une entreprise québécoise de services publics en pleine expansion, et discutons de sa vision de la durabilité à long terme du réseau gazier dans l’Ouest du Québec.
En ce qui concerne l’innovation, nous vous présentons la collaboration entre ATCO et l’Université de la Colombie-Britannique dans le cadre d’un projet pilote visant à étudier le potentiel très prometteur de la pyrolyse du méthane pour la production décentralisée et propre d’hydrogène.
Dans un monde agité, l’industrie du gaz naturel offre la promesse d’une sécurité énergétique à long terme, une sécurité sur laquelle se fonde un bien-être sociétal plus large. À l’approche de la fin de l’année et des grandes fêtes religieuses, comme Hanoukka et Noël, nous sommes sensibilisés à la nécessité de nous concentrer sur cette sécurité, sur notre désir de paix largement partagé et sur notre espoir d’un monde meilleur pour tous.