Les entreprises et les collectivités du Canada prennent conscience du potentiel économique qu’un solide secteur canadien du gaz naturel liquéfié (GNL) peut offrir au pays.
L’histoire du GNL au Canada est celle du déploiement du gaz naturel canadien comme source clé de croissance économique. Grâce à cette source d’énergie, on veut contribuer à répondre à la demande énergétique mondiale, réduire la pollution atmosphérique et atteindre les objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone, alors que nous vivons une ère de transformation technologique spectaculaire quant à la façon dont l’énergie est consommée.
En tant que plus important projet d’infrastructure du secteur privé de l’histoire du Canada, le projet de GNL Canada, d’une valeur de 40 milliards de dollars, favorisera grandement les économies provinciales et la prospérité nationale. LNG Canada et ses partenaires (Royal Dutch Shell PLC, PETRONAS Energy Canada, PetroChina, Mitsubishi Corporation et Korea Gas Corporation) ont récemment pris une décision d’investissement définitive (DID) en approuvant la construction de l’installation d’exportation de GNL à Kitimat, en Colombie-Britannique. Pendant que ce plan se poursuit pour desservir les marchés asiatiques, le projet GNL Goldboro de Pieridae Energy en Nouvelle-Écosse, qui représente 1,3 milliards de pieds cubes par jour (Gpi3/j), semble sur le point d’obtenir une DID positive.
Selon un récent rapport de Reuters, Shell estime que le commerce mondial de GNL augmentera de 11 % pour atteindre 354 millions de tonnes cette année, à mesure que les nouvelles installations augmenteront les approvisionnements en Europe et en Asie. Shell, le plus gros acheteur et vendeur de GNL au monde, a noté que les échanges commerciaux ont augmenté de 27 millions de tonnes l’an dernier, la croissance de la demande chinoise représentant près de 60 % de cette augmentation.
Selon les analystes d’Evaluate Energy, 21 pays exportent actuellement du GNL. La capacité de production mondiale est d’un peu moins de 53 Gpi3/j. Ce chiffre représentait environ 15 % de la consommation mondiale de gaz naturel en 2017. Le plus grand pays producteur individuel du monde est actuellement le Qatar, bien que divers développements récents aient entraîné des augmentations majeures de capacité en Russie et aux États-Unis.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’attend à ce que la demande de gaz naturel augmente régulièrement (en moyenne de 1,6 % par an) pour atteindre un peu plus de 4 100 milliards de mètres cubes (Gm3) en 2023, comparativement à 3 740 Gm3 en 2017. Environ 40 % de l’augmentation de la consommation de gaz naturel proviendra de la Chine en raison de sa croissance démographique et de sa stratégie à long terme de passage à l’énergie propre.
Le Canada a donc le potentiel d’aider certains des plus grands pollueurs du monde à réduire leur consommation de charbon. « Le GNL peut produire l’effet le plus marquant et fournir la plus importante aide dans la résolution du problème des changements climatiques, et cela devrait vraiment être la principale contribution du Canada parce qu’il peut compenser efficacement les carburants à plus forte intensité énergétique » [traduction], a déclaré récemment au Daily Oil Bulletin Tristan Goodman, président de l’Explorers and Producers Association of Canada (EPAC).
« Le produit de marque existe. La seule question qui m’inquiète au sujet de la stratégie de marque, c’est que notre produit doit devenir concurrentiel. Personne ne l’achètera s’il est plus cher en raison du fardeau réglementaire ou de l’incertitude associée à son acheminement vers une côte où on peut l’exporter, que cette côte soit la côte Est ou la côte Ouest. » [Traduction]
Lorsqu’on examine l’ensemble du cycle de vie des émissions, on constate que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) par tonne de GNL produit en Colombie-Britannique seront beaucoup plus faibles que dans d’autres régions, a déclaré Susannah Pierce, directrice des affaires extérieures pour LNG Canada, au Daily Oil Bulletin en février. L’installation moyenne de GNL émet entre 0,26 et 0,35 tonne de gaz à effet de serre (en équivalent CO2) par tonne de GNL produit, tandis que les installations de GNL Canada sont conçues pour atteindre des niveaux de 0,15 tonne de gaz à effet de serre par tonne de GNL produit, a ajouté Mme Pierce.
C’est un message très positif pour le Canada.
Grâce à une récente subvention du gouvernement de l’Alberta, ce message est diffusé au Canada, en Europe et en Asie. La Canadian Society for Unconventional Resources (CSUR) lancera diverses initiatives visant à rehausser le profil de l’Alberta en matière de GNL, tant au pays qu’à l’étranger, a souligné Dan Allan, président de la CSUR.
« Il est important que la CSUR aide à définir le rôle important que joue l’Alberta dans l’élaboration d’une stratégie pancanadienne en matière de GNL », a déclaré M. Allan. « Il s’agit d’une occasion clé de relancer à long terme le secteur canadien du gaz naturel. La grande majorité de nos membres sont des producteurs de gaz, et ils ont un besoin urgent d’une industrie du GNL robuste pour permettre une diversification des marchés ».
Pour sa part, la CSUR travaillera avec JWN Energy (propriétaire du Daily Oil Bulletin et d’Evaluate Energy) dans le cadre d’une stratégie de communication et d’image de marque élargie. La CSUR et JWN ont déjà collaboré à des initiatives similaires, y compris un guide et un répertoire du GNL en 2014, lorsque le secteur a commencé à prendre de l’ampleur, a ajouté M. Allan.
« C’est un message très positif pour le Canada. »
Le programme comprendra des événements et des ateliers visant à aider les participants à comprendre les possibilités mondiales associées au GNL. « Nous allons concevoir le programme non seulement pour attirer le secteur de l’énergie, mais aussi tous les secteurs du milieu des affaires touchés par une saine économie du gaz naturel; en même temps, nous allons communiquer de façon très vaste pour indiquer au monde entier que l’Alberta et le Canada ont l’intention de jouer un rôle important à l’échelle internationale en étant présents au-delà des marchés nord-américains traditionnels. » [Traduction]
Paul Harris dirige les activités éditoriales et de marketing de JWN Energy à Calgary et à Londres, en Angleterre. On peut le joindre à pharris@glaciermedia.ca. Pour de plus amples informations, veuillez consulter les sites www.dailyoilbulletin.com et www.evaluateenergy.com.