Ressources naturelles Canada (RNCan) a reconnu il y a des années que le gouvernement du Canada ne pouvait pas respecter ses engagements environnementaux en agissant seul — que le soutien de l’industrie, des leaders des technologies propres et d’autres innovateurs était essentiel.
« Ainsi, lorsque le fonds Gaz naturel financement innovation (GNFI) a été créé par l’Association canadienne du gaz en 2017 pour financer l’innovation en matière de technologies propres dans la chaîne de valeur du gaz naturel, nous savions que ce fonds pouvait contribuer à combler une importante lacune en matière de développement technologique pour ce secteur », explique RNCan dans une déclaration préparée pour le magazine ÉNERGIE.
Pour reconnaître ce mandat commun en matière de technologies propres, RNCan et le GNFI ont officialisé un partenariat financier en 2017, reconnaissant l’intérêt commun à financer conjointement l’innovation et les technologies propres, à partager l’information sur les marchés et les meilleures pratiques, à améliorer la performance environnementale et à accroître les investissements dans les technologies propres au Canada.
(Emissions Reduction Alberta, Alberta Innovates et l’Innovative clean energy fund de la Colombie-Britannique sont également devenus les premiers partenaires de l’initiative GNFI).
« Depuis lors, le GNFI est devenu un excellent exemple de rassemblement de leaders de l’industrie pour résoudre un défi collectif », déclare le ministère. « RNCan estime que l’ACG et le fonds GNFI ont une belle histoire à raconter sur la qualité de la coopération qu’ils ont établie entre les services publics en aval, les producteurs de gaz naturel en amont et d’autres intervenants ».
« Lorsque nous nous rendons à l’étranger et que nous rencontrons nos homologues internationaux, nous citons fréquemment le fonds GNFI comme un modèle qui pourrait faire une réelle différence dans d’autres pays producteurs de gaz ».
Le gouvernement canadien pense que le gaz naturel peut changer la donne pour l’environnement
Le gouvernement du Canada est un fervent partisan du GNFI, car il croit fermement que le gaz naturel peut jouer un rôle essentiel dans la transition mondiale vers une économie à faible émission de carbone.
Le gaz naturel est 50 % moins concentré en carbone que le charbon, facilement transportable, et le seul combustible fossile dont l’Agence internationale de l’énergie attend qu’il maintienne sa part dans le paysage énergétique jusqu’en 2040.
En fait, certaines des réductions d’émissions environnementales les plus importantes du Canada proviennent de la conversion de la production d’électricité, en passant du charbon au gaz — une tendance que le reste du monde suit.
Le ministère affirme que le gaz naturel s’est également révélé être un carburant de transport crédible. Il jouera un rôle central dans l’histoire de l’hydrogène au Canada et, associé au captage, à l’utilisation et au stockage du carbone (CUSC), il peut constituer une source d’hydrogène à faible teneur en carbone.
Et grâce à de nouvelles technologies telles que la décarbonisation du méthane, le gaz naturel pourrait ouvrir la porte à de nombreux produits à base de carbone tels que les fibres de carbone ou le graphite.
Le GNL est également un facteur important
Tout aussi important, le gaz naturel peut jouer un rôle transitoire lorsqu’il est transporté dans le monde entier sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
RNCan estime que les exportations de GNL peuvent jouer un rôle important dans le soutien de la transition mondiale vers un avenir énergétique plus propre, car le gaz naturel peut présenter le profil d’émissions le plus bas de tous les combustibles fossiles et peut compléter les sources d’énergie renouvelable telles que l’énergie éolienne et solaire.
« Le Canada est déjà le quatrième producteur de gaz naturel au monde, et possède l’un des secteurs de technologies propres les plus dynamiques de la planète », note le ministère. « Combinées à une électricité non émettrice de carbone, nous savons que les exportations canadiennes de GNL peuvent être les plus propres du monde et remplacer ailleurs une énergie à plus forte teneur en carbone ».
À cette fin, RNCan travaille bilatéralement avec les principaux marchés d’exportation de GNL comme la Chine, le Japon, la Corée et l’Europe, en appuyant la diversification du marché de l’énergie et le renforcement des relations internationales.
“Some of Canada’s most important environmental emissions reduction
« Les exportations de GNL canadien aideront les économies en croissance comme la Chine à remplacer le charbon et à passer à une énergie plus propre, ce qui contribuera à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre au niveau mondial », ajoute le ministère.
« Au-delà de la valeur du GNL pour remplacer le charbon, le GNL canadien sera l’un des produits les plus écoresponsables au monde. La stratégie d’électrification du Canada pour le gaz naturel et le GNL, ainsi que notre solide cadre réglementaire environnemental, devraient faire du Canada le fournisseur de choix pour les clients et les pays qui cherchent à minimiser les impacts environnementaux de leurs sources d’énergie ».
« Il n’y a donc aucune raison de croire que nous ne pouvons pas continuer à accroître notre leadership en matière de gaz naturel. »
Une longue histoire de soutien aux innovations en matière de technologies propres
Les innovations en matière de technologies propres pour le secteur du gaz naturel ne sont pas nouvelles pour RNCan. Grâce à ses programmes et à son partenariat avec les laboratoires de Canmet ÉNERGIE, il soutient depuis longtemps l’innovation dans les technologies propres qui permettent de résoudre les problèmes environnementaux (air, eau, terre) et de compétitivité dans le secteur du pétrole et du gaz naturel.
Et depuis plus de dix ans, RNCan travaille également avec l’industrie, tous les niveaux de gouvernement et les universités pour favoriser une plus grande utilisation du gaz naturel dans les transports. Le travail du ministère avec l’ACG par l’intermédiaire du fond GNFI, a permis de faire davantage de progrès dans l’utilisation du gaz naturel grâce à des avancées technologiques.
Dans l’intervalle, le fonds GNFI a continué à financer d’importantes solutions de technologies propres. À la fin de l’année dernière — à la suite d’une invitation à soumettre des projets dans le cadre d’un fonds d’un million de dollars ciblant les technologies propres pour la distribution du gaz naturel — on a annoncé un financement de 542 000 $ en faveur de deux finalistes.
Enviro Power Inc. est une société basée au Connecticut qui a obtenu 292 000 $ pour la démonstration d’un système résidentiel de microcombustion de chaleur et d’électricité (mCHP) SmartWatt Boiler au gaz naturel.
De plus, Hiller Truck Tech Inc, une entreprise ontarienne de réparation et centre de performance pour camions, spécialisée dans la conversion au gaz naturel, a reçu une subvention de 250 000 $ pour la démonstration d’une technologie à double carburant utilisant le gaz naturel dans les véhicules lourds.
En 2018, le GNFI a également lancé une invitation à soumettre des projets pour un fonds de 3 M$ ciblant les technologies propres dans le développement et la production de gaz naturel, dont 1,33 M$ a été attribué à six finalistes :
La Winterhawk Well Abandonment Ltd. de l’Alberta a reçu une subvention de 339 000 $ pour démontrer la réduction des émissions d’un puits abandonné grâce à l’utilisation de sa technologie SCVF (Surface Casing Vent Flow).
Distributed Gas Solutions Canada LP, est une entreprise québécoise qui a été approuvée pour un montant de 351 000 $ pour le déploiement d’une technologie de traitement et de micro liquéfaction du gaz naturel afin de remplacer le carburant diesel par du GNL pour les camions de transport des mines et pour les communautés autochtones éloignées.
Parmi les autres bénéficiaires de financement, citons Luxmux Technology Corporation, une entreprise basée en Alberta, GHGSat Inc. située au Québec, RadMax Technologies, basée à Washington, et Saltworks Technologies Inc. de la Colombie-Britannique.
Dennis Lanthier est un écrivain primé et un spécialiste des communications d’entreprise. il compte près de vingt ans d’expérience dans les domaines du pétrole et du gaz. Il a obtenu un Gold Quill de l’Association internationale des professionnels en communication en 2011 pour la création d’un magazine distribué aux employés et aux retraités de TransCanada Pipeline. Dennis est maintenant rédacteur indépendant et travaille avec plusieurs associations de l’industrie pétrolière et gazière dans le secteur de l‘énergie.