L’Association canadienne du gaz (ACG) envoie une lettre au Premier ministre Justin Trudeau, soulignant l’importance de l’option énergétique du gaz naturel pour les Canadiens, un besoin mis en évidence par les récentes conditions météorologiques extrêmes dans les provinces de l’Ouest

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(disponible uniquement en anglais)

Le très honorable Justin Trudeau
Premier ministre du Canada
80, rue Wellington
Ottawa (Ontario)  K1A 0A3

Objet : Les phénomènes météorologiques extrêmes réitèrent l’importance du gaz naturel comme l’une des solutions énergétiques qui s’offrent aux Canadiens

Monsieur le premier ministre,

Les entreprises d’approvisionnement en énergie du Canada ont eu fort à faire au cours des dernières semaines, en veillant à ce que le pays puisse faire face à une période de froid extrême. Le vortex polaire qui s’est abattu sur le continent n’a fait que réitérer l’importance d’un système énergétique offrant de nombreuses solutions possibles pour assurer notre bien-être collectif. J’élabore sur ce point dans cette première lettre que je vous adresse en 2024.

Au cours de la deuxième semaine de janvier, les températures ont chuté jusqu’à moins 40 degrés Celsius dans certaines régions du pays, et s’accompagnaient d’un facteur de refroidissement éolien de moins 50 degrés. Cette situation a déclenché des alertes de la part de diverses autorités afin de réduire la consommation d’électricité. Le 12 janvier vers 16 heures en Alberta, les installations de production d’énergie éolienne et solaire ne fonctionnaient qu’à quelques maigres points de pourcentage de leur capacité. Pourtant, on avait désespérément besoin d’électricité à ce moment. Heureusement, une combinaison de différentes sources d’énergie – dont des centrales au gaz naturel – dans cette province et les administrations voisines aiderait à répondre aux besoins en électricité de la province.

Il convient d’attirer l’attention sur le fait que les alertes visaient toutes un seul système énergétique : le réseau électrique. Alors que ce réseau était soumis à des tensions attribuables en partie à la faible disponibilité de production d’énergie renouvelable, le réseau d’approvisionnement en gaz naturel (un réseau distinct qui fournit de l’énergie sous forme de gaz, et non d’électrons) fournissait au même moment environ neuf fois plus d’énergie et ne faisait l’objet d’aucune alerte.

L’appui du réseau de gaz naturel mérite vraiment d’être souligné.

Au cours d’une année typique au Canada, l’électricité permet de répondre à un peu plus de 20 % de nos besoins énergétiques. Le gaz naturel directement distribué aux clients (résidentiels, commerciaux et industriels) représente presque le double de cette quantité, soit un peu moins de 40 % des besoins énergétiques nationaux, et les combustibles liquides comme l’essence et le diesel permettent de répondre au reste de la demande. Toutefois, à certaines périodes de l’année, comme lors du récent épisode de grand froid de janvier, l’écart entre la consommation de gaz naturel et d’électricité s’accroît considérablement. À titre d’exemple récent, l’Alberta a consommé environ 12 000 mégawatts d’électricité comparativement à plus de 110 000 mégawatts d’équivalent gaz au début du mois de janvier.

Et pourtant, c’est le réseau électrique qui était menacé, et non celui du gaz naturel.

Dans la couverture médiatique pendant et après cette période de grand froid, on a fait allusion à la façon dont le réseau électrique est menacé par les conditions météorologiques extrêmes et à la nécessité de le renforcer pour répondre à la demande. Toutefois, laisser entendre que le réseau électrique pourrait un jour fournir autant d’énergie que le réseau de distribution de gaz naturel est tout simplement irréaliste. Les partisans de l’électrification de toutes les sources d’énergie, en particulier pour les besoins de chauffage en période de pointe, prétendent-ils que nous avons les moyens, les ressources ou l’argent nécessaires pour construire un réseau électrique qui sera en mesure de répondre à une charge environ neuf fois supérieure, comme réussit à le faire le réseau du gaz naturel? Les partisans de l’interdiction du gaz naturel comprennent-ils qu’en interdisant la production d’électricité à partir du gaz naturel, cela nous placerait dans des situations de pénurie réelle – et serait présage de perspectives terrifiantes en cas de températures de moins 50 degrés à l’avenir?

Encore une fois, nous voulons réitérer la valeur ajoutée du gaz naturel et de son infrastructure de distribution : la fiabilité qu’ils procurent est extraordinairement importante. La valeur qu’ils revêtent devient particulièrement évidente lorsque des conditions météorologiques difficiles – une réalité bien canadienne – nous frappent. Nous devons cesser de parler de restriction de choix pour les Canadiens en matière de solutions énergétiques, comme le gaz naturel, ainsi que de la dépendance à un seul réseau d’approvisionnement énergétique, comme l’électricité. Chaque réseau de distribution possède ses propres avantages, et le gaz naturel est particulièrement bien adapté pour répondre aux besoins de chauffage des Canadiens. Et il ne faut jamais l’oublier, comme nous l’ont rappelé les événements météorologiques de ce mois-ci.

Monsieur le Premier ministre, en matière d’énergie, qu’il s’agisse de solutions d’approvisionnement possibles ou de leur réseau de distribution, la diversité est véritablement notre force au Canada. Nous devons continuer à offrir aux Canadiens la possibilité de choisir le gaz naturel en tant que solution énergétique possible en raison de sa fiabilité, de son abordabilité et de sa résilience – autant d’éléments essentiels pour la sécurité énergétique de notre pays et le bien-être des consommateurs canadiens.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le premier ministre, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Timothy M. Egan
Président et chef de la direction de l’Association canadienne du gaz
Président du conseil d’administration du fonds NGIF Capital Corporation

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