Jacob Irving est un candidat naturel à la présidence de l’Association des consommateurs industriels de gaz.

À la fin de l’année dernière, lorsque que l’Association des consommateurs industriels de gaz (ACIG) s’est mise à la recherche d’un nouveau président après le départ à la retraite de Shahrzad Rahbar, elle a recruté le candidat idéal : Jacob Irving.
Très expérimenté et passionné par la scène énergétique canadienne, M. Irving a dirigé avec succès certaines des associations les plus importantes du secteur de l’énergie au Canada, notamment l’Oil Sands Developers Group, l’Association canadienne de l’hydroélectricité et le Conseil canadien de l’énergie.
Originaire de la communauté huronne et franco-ontarienne de Penetanguishene, il a obtenu son diplôme à l’Université d’Ottawa. Son premier emploi a été celui d’agent d’information à la Bibliothèque du Parlement à Ottawa, où il s’est spécialisé dans la procédure parlementaire. Cela l’a conduit en Afrique du Sud – l’apartheid était tombé et de nouvelles législations provinciales étaient en train d’être créées. « J’ai commencé par un contrat avec l’Agence canadienne de développement international (ACDI) pour aider à réécrire les règlements du Parlement provincial de Cap-Ouest, se souvient-il, et j’ai ensuite été embauché pour aider à créer le premier programme d’initiation des députés. Ces années ont été précieuses », dit-il. Elles ont marqué son esprit pendant des décennies, influençant son choix de carrière. « En travaillant et en voyageant en Afrique australe, j’ai été frappé par les nombreuses communautés qui restaient dans l’obscurité une fois le soleil couché, se souvient-il. Bien que je travaillais à l’époque dans le domaine de la procédure parlementaire, j’étais constamment frappé par l’importance de l’énergie. » [Traduction]
Ainsi, plutôt que de retourner à Ottawa, il choisit Calgary pour continuer à s’intéresser au développement énergétique (et pour vivre avec sa future épouse, qui travaillait pour TC Energy). « C’était en 2000 et le Canada accueillait pour la première fois le Congrès mondial du pétrole », raconte-t-il. Sa participation au Congrès a été « une occasion incroyable de travailler avec les nombreuses entreprises énergétiques formidables et différentes dont le siège se trouve à Calgary, dit-il. À la suite de cette expérience, j’ai été embauché par BP Canada Energy Company pour l’aider avec les affaires gouvernementales et publiques; cela a marqué le début de ma carrière dans le secteur de l’énergie. » [Traduction]
Son exposition à la pauvreté énergétique dans d’autres pays l’a amené à s’intéresser à la manière dont le Canada évitait en grande partie ce fléau. L’une des premières leçons fondamentales qu’il a retenues est que si un pays peut produire plus d’énergie qu’il n’en a besoin, il a beaucoup plus de chances de bénéficier des avantages de la sécurité énergétique. Au cours de son séjour à Calgary, cette évidence s’est imposée d’elle-même. « Nous possédons les sables bitumineux, comme aucun autre pays. J’avais l’habitude de demander à ma famille et à mes amis : si le gisement de sables bitumineux devait être situé dans un pays, où aimeriez-vous qu’il soit situé ailleurs qu’au Canada? Je pose toujours cette question. » [Traduction]

Et le fait de poser constamment des questions pour s’assurer de bien comprendre une situation contribue à l’évolution d’une carrière. « Alors que j’exerçais ma fonction de directeur général de l’Oil Sands Developers Group à Fort McMurray, on m’a pressenti pour devenir président de l’Association canadienne de l’hydroélectricité, dit-il. L’occasion de retourner à Ottawa et d’en apprendre davantage sur l’autre grand pilier énergétique essentiel du Canada était unique et passionnante – je pense toujours aux avantages énergétiques dont jouit le Canada et que d’autres n’ont tout simplement pas. Ils sont nombreux. Les sables bitumineux et nos forces en matière d’hydroélectricité sont uniques. Nous sommes également particulièrement bien positionnés dans les domaines du gaz naturel et de l’énergie nucléaire. Si nous avons échappé au piège de la pauvreté énergétique, c’est tout simplement parce que nous savons tout faire et que nous le faisons bien. » [Traduction]
À ce moment-là, Irving était déjà bien engagé dans une brillante carrière. Vint ensuite le Conseil canadien de l’énergie, où « j’ai eu la chance de promouvoir toutes les formes d’expertise canadienne en matière d’énergie au niveau national et international, explique-t-il. En collaboration avec Affaires mondiales Canada, nous avons transmis les messages positifs sur l’énergie que nous avions consolidés par l’intermédiaire des principales associations nationales du secteur de l’énergie du Canada à des publics intéressés à l’étranger : les États-Unis, la Pologne, les Émirats arabes unis, le Viêt Nam et l’Afrique du Sud. » [Traduction] Ils ont mis en relation de nombreuses entreprises canadiennes avec ces missions à l’étranger et les opportunités commerciales qu’elles ont créées.
Et, chose importante, il s’agissait aussi de s’engager auprès des Premières Nations. « Comme nous le faisons depuis 2000, nous récompensons la personnalité canadienne de l’année dans le domaine de l’énergie, explique M. Irving. Au cours de mon mandat au sein de l’organisation, j’ai eu la chance de participer à la sélection du chef Jim Boucher et, plus récemment, du chef Crystal Smith pour l’attribution de ce prix. Avec les volumes un et deux de notre publication, Indigenous Energy Across Canada, nous avons été en mesure d’élever et de célébrer le leadership croissant des premiers peuples dans le développement énergétique canadien, tant au pays qu’à l’étranger. Des leaders autochtones du secteur de l’énergie se sont joints au conseil d’administration du Conseil canadien de l’énergie pour la première fois au cours de mon mandat. Ce fut un privilège d’apprendre, de comprendre et de promouvoir leurs perspectives. » [Traduction]
Avec le départ à la retraite de M. Rahbar, l’ACIG était à la recherche d’un nouveau dirigeant – et Irving a été pressenti à ce sujet. Il a tout de suite été attiré par le projet. « J’ai eu la chance de découvrir les sables bitumineux en tant que directeur général de l’Oil Sands Developers Group, puis l’hydroélectricité en tant que président de l’Association canadienne de l’hydroélectricité » [traduction], explique-t-il. Alors, que s’est-il passé ensuite?
« J’ai eu une carrière diversifiée et enrichissante dans le secteur de l’énergie en amont, mais j’ai toujours eu l’impression qu’il me manquait une dimension importante, répond-il. Je comprends le point de vue des producteurs d’énergie, mais qu’en est-il du client? Dans ce rôle (à l’ACIG), j’ai la chance d’aborder l’énergie du point de vue de ceux qui la consomment et qui, de ce fait, soutiennent son développement réel. J’apporte une grande expérience à ce poste, mais j’apprécie également le fait qu’elle fera de moi un professionnel de l’énergie plus complet. J’ai vraiment la chance d’apprendre quels sont les besoins de mes membres, de les comprendre et d’y répondre. » [Traduction]
Malgré toutes ces considérations qui occupent l’ACIG, Irving trouve encore le temps de s’adonner à des activités plus relaxantes pour l’esprit. « J’aime faire du ski alpin en hiver et du ski nautique en été », confie-t-il. Et puis, il y a la famille, qui est très importante. « Nous avons deux filles en âge d’aller à l’université et deux fils en âge d’aller au secondaire, dit-il. J’aime m’efforcer de les aider à profiter d’opportunités identiques ou supérieures à celles qui m’ont été offertes par le passé. J’ai le sentiment qu’il fut un temps où ce n’était pas une chose remarquable à laquelle on pouvait aspirer et que cela ne méritait même pas d’être mentionné. Mais aujourd’hui, je pense que cela demande beaucoup plus de temps, d’efforts, de ressources et d’attention de la part d’un parent. C’est une bonne chose que j’aime vraiment mes enfants, presque autant que j’aime ma femme. » [Traduction]