Le gaz naturel renouvelable (GNR) est une source d’énergie neutre en termes de gaz à effet de serre (GES) qui est produite à partir de déchets organiques provenant de fermes, de forêts, de décharges et d’usines de traitement des eaux. Au niveau moléculaire, le GNR est identique au gaz naturel. Il peut être mélangé sans problème au gaz naturel conventionnel et injecté dans l’infrastructure de gaz naturel existante. En outre, il peut facilement remplacer le gaz naturel conventionnel dans les applications d’utilisation finale sans autres ajustements.
Bien que le GNR soit plus coûteux que le gaz naturel classique, il reste une option relativement rentable par rapport aux autres sources d’énergie. Comme le montre la figure 1, le coût actuel du GNR est inférieur à celui de l’électricité et de l’hydrogène1.
En 2017, les entreprises de distribution de gaz du Canada ont fixé un objectif ambitieux de 5 % de mélanges de GNR d’ici 2025 et de 10 % d’ici 2030. À ce moment-là, il n’y avait que huit installations de production au Canada, injectant environ 4 500 000 gigajoules (GJ) de GNR dans le réseau de gazoducs par an.
Figure 1 : Comparaison des coûts de plusieurs sources de combustible.
Source : ACG, Hydro-Québec, Stratégie de l’hydrogène pour le Canada de RNCan.
Remarque : H2-RMV + CSC reflète « l’hydrogène bleu » et H2-Électrolyse reflète « l’hydrogène vert ».
Dans quelle mesure le GNR s’est-il développé depuis?
Aujourd’hui, le nombre de projets de GNR a presque doublé. Dans tout le pays, les producteurs de GNR se sont associés aux services publics de gaz du Canada pour construire et mettre en service 15 installations qui produisent du GNR de qualité pipeline. La production totale de GNR de ces installations s’élève à près de 5 950 000 GJ par an, ce qui est suffisant pour chauffer près de 66 150 foyers. Cette quantité de GNR permettrait de compenser près de 310 000 tonnes d’éq. CO2, ce qui équivaut au retrait de plus de 67 250 voitures particulières de la circulation.
Figure 2 : Nombre de projets de GNR et capacité de production en 2017, 2021, et projections pour 2025.
Cependant, la croissance du GNR ne s’arrête pas là.
Plusieurs projets de GNR sont actuellement en cours de développement ou ont été annoncés; d’ici la fin de 2025, plus de 30 projets devraient être en service. La capacité annuelle de GNR doublera presque pour atteindre 10 250 000 GJ, soit suffisamment pour chauffer plus de 115 000 foyers. Cela permettrait de réduire les émissions de GES de près de 467 500 tonnes – ce qui équivaut au retrait de 102 000 voitures de tourisme de la circulation.
Le Canada fait partie de plusieurs pays qui investissent dans des projets de GNR. Comme le montre la figure 3, la majeure partie de l’offre mondiale provient d’Europe et d’Amérique du Nord, l’Allemagne, les États-Unis et la France étant en tête de la production.
Figure 3 : Installations de production de GNR/Biométhane en Europe, au Canada et aux États-Unis.
La croissance des projets de GNR au cours des quatre dernières années a été formidable et les quatre prochaines années promettent d’en faire autant. Cette tendance témoigne du rôle important que le GNR jouera dans le futur bouquet énergétique du Canada. Pour plus de détails sur les projets de GNR au Canada, veuillez consulter le site www.cga.ca/fr.
- Les coûts du GNR et de l’hydrogène sont calculés en supposant les mêmes coûts de transport et de distribution que ceux du gaz naturel.